Une technologie désormais omniprésente dans les salles de classe.
Depuis fin 2022, l’apparition de ChatGPT et la popularisation de l’IA générative ont bouleversé les habitudes dans les établissements scolaires et universitaires. Que ce soit pour synthétiser un cours, trouver une problématique, reformuler une phrase, ou rédiger un devoir entier, les étudiants ont rapidement adopté ces outils. Faciles d’accès, disponibles 24h/24, et souvent d’une pertinence bluffante, ces IA deviennent des assistants de travail à part entière.
Mais cette appropriation massive s’est faite sans réel cadre, du moins au départ. En quelques mois, enseignants et institutions ont dû s’adapter dans l’urgence à un changement de paradigme : la machine peut désormais écrire à la place de l’humain, sans que cela soit toujours détectable. Un défi de taille pour les modes d’évaluation classiques.
Une nouvelle forme de triche… ou un nouveau savoir ?
L’un des grands débats qui agite les enseignants est celui de la triche. Est-il légitime de rendre un devoir partiellement ou entièrement rédigé par une IA ? Si certains y voient une fraude, d’autres considèrent qu’apprendre à utiliser correctement ces outils est un apprentissage en soi. Après tout, on n’interdit pas les calculatrices, ni les moteurs de recherche.
Certains établissements, comme Sciences Po Paris, ont interdit l’usage de ChatGPT sans autorisation, tandis que d’autres développent des chartes d’usage ou forment les étudiants à mieux s’en servir. La frontière entre aide et triche devient floue : tout dépend de l’intention, du contexte, et de la transparence.
Des enseignants qui s’adaptent ou résistent
Côté professeurs, l’IA générative peut être perçue comme une menace, mais aussi comme un levier de productivité. De nombreux enseignants l’utilisent déjà pour rédiger des supports de cours, imaginer des QCM, ou corriger plus efficacement des copies.
Mais cette intégration pose aussi des questions pédagogiques : faut-il repenser l’évaluation ? Encourager davantage les oraux, les projets collaboratifs, les travaux en temps limité ? Certains enseignants voient là une opportunité de se recentrer sur la créativité, la réflexion personnelle, et l’interaction humaine, là où l’IA reste encore limitée.
L’intelligence artificielle a le potentiel d'offrir de nombreux atouts pour l’enseignement. Le véritable enjeu, dans les années à venir, sera de veiller à ce qu’elle reste un outil au service de l’apprentissage, et non un facteur d’aliénation, pour l’Éducation nationale
Sources
https://uqam-ca.libguides.com/ChatGPT_et_IA/Integrite_academique?utm_source=chatgpt.com
https://www.lesphinx-developpement.fr/blog/enseignement-et-ia-generative/?utm_source=chatgpt.com
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